Le CPIE Villes de l'Artois a participé à un temps d'échanges et de rencontres sur le sol organisé par le GEDA du Cambrésis de la Chambre d'Agriculture Nord - Pas de-Calais à Rumilly-en-Cambrésis le 9 mars dernier, et auquel ont assisté une trentaine d'agriculteurs.
Après une présentation d'un conseiller de la Chambre d'Agriculture, sur le travail du sol et les expérimentations menées sur les effets des différentes pratiques culturales sur le sol, une partie était consacrée aux ingénieurs du sol : les vers de terre.
En effet, ils ont un rôle capital dans le brassage de la matière organique et l'infiltration de l'eau dans le sol. On peut différencier 3 grands groupes qui par leurs modes de vie différents ont des fonctions différentes pour le sol.
Les épigés, de petite taille et de couleur rouge bordeaux, sont dans la matière organique à la surface du sol : ils recyclent les résidus de culture.
Les anéciques, de grande taille, creusent des galeries verticales permanentes : ils participent ainsi à l'aération du sol et à l'infiltration de l'eau.
Les endogés, de taille moyenne et de couleur claire, creusent des galeries horizontales temporaires : ils facilitent la rétention et l'infiltration de l'eau dans le sol.
Une démonstration sur le terrain a permis d'observer les différents groupes de vers de terre, grâce au protocole Vers de terre de l'Observatoire Agricole de la Biodiversité. Il s'agit d'un des 4 protocoles de ce programme de science participative à destination des agriculteurs qui a pour objectif de mieux connaître la biodiversité agricole grâce à leurs observations. Pour rappel, depuis l'année dernière, le CPIE Villes de l'Artois anime localement ce dispositif auprès d'un groupe d'agriculteurs, en partenariat avec la Chambre d'Agriculture Nord - Pas de-Calais.
Les discussions ont menés à des échanges sur les services écosystémiques (services rendus par les écosystèmes, ensemble des intéractions entre espèces et avec leur milieu), notamment sur le rôle des prédateurs pour aider à contrôler la prolifération d'espèces pouvant occasionner des dégâts dans les cultures, comme par exemple des rapaces nocturnes comme la Chouette effraie, dont un couple peut consommer jusqu'à 3 000 rongeurs par an !